La présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda est arrivée lundi 17 février à Beni au Nord-Kivu. Elle est accompagnée du gouverneur du Nord-Kivu et de quelques députés nationaux.
Elle arrive dans la région dans un contexte particulier marqué par des attaques et tueries des rebelles ougandais des ADF et le déplacement des populations depuis quelques semaines.
Sur place, la visite de la présidente de l’assemblée nationale suscite de grandes attentes, au regard de son rang.
La présidente de l'ONG Solidarité des femmes pour la paix et le développement intégral (SOFEPADI), Julienne Lusenge affirme que Jeanine Mabunda doit mettre à profit son séjour à Beni pour user de ses prérogatives et interpeller le gouvernement et l’armée sur la situation sécuritaire qui prévaut dans la région.
« On ne peut pas comprendre, qu’il y ait 21 000 militaires et 21 généraux à Beni et on continue à tuer les gens. Plus de 400 personnes sont mortes dans un mois. Nous voulons qu’elle utilise son mandat pour interpeller le ministre de la Défense et le chef d’Etat-major des FARDC pour savoir ce qui se passe. Aussi doit-elle évaluer les moyens que le gouvernement a mis à la disposition des FARDC pour protéger la population de Beni », a-t-elle proposé.
Pour sa part, le député Kizerbo Watevya élu de Beni, souhaite que la présidente de l’assemblée nationale plaide pour l’ouverture d’une enquête internationale sur les tueries de Beni.
« Qu’elle puisse aussi nous aider pour que finalement les enquêtes internationales soient lancées pour que nous puissions savoir qui tue à Beni parce que jusqu’aujourd’hui nous ne savons pas qui tue à Beni. Il y a des accusations contre les uns et les autres. Nous voulons que cela cesse », a-t-il soutenu.
La présidente de l’assemblée nationale s’est également rendue ce jour à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni.