Toutes les activités ont été paralysées lundi 10 février dans les grandes entités de du territoire de Fizi. Selon le président de la société civile du secteur de Mutambala, Joseph Apolo, la population a répondu à l’appel des organisations de la société civile qui protestent contre l’état de délabrement avancé de la route qui traverse le territoire d’Uvira, reliant la ville de Bukavu (Sud-Kivu) et celle de Kalemie (Tanganyika).
Des sources locales renseignent que quelques élèves de l’institut Mwenge wa Taifa, qui se sont rendus ce matin à l’école, n’ont retrouvé aucun enseignant. Ils ont été vite renvoyés à la maison par d’autres jeunes. La place « maison escale », qui sert de parking pour les motos, ressemble à un désert. Il n’y a pas d’ambiance habituelle de grand carrefour.
Sur la route nationale numéro cinq, il n’y a pas de circulation. Les commerces ont fermé. La société civile appelle la population locale à refuser de payer les taxes et impôts perçus par de multiples services d’assiettes commis sur cette route nationale délabrée.
Au cours d’une rencontre la semaine dernière, le maire de la ville de Baraka, Jacques M’bochwa, a dit ne pas reconnaitre cet appel des organisations de la société civile. Pour lui, la réhabilitation de la route nationale relève de la compétence du gouvernement central. Il appelle la société civile de s’adresser aux autorités provinciales ; au lieu de faire souffrir les populations enclavées, surtout à l’extrême sud Misisi, Nyange, Lulimba et Kilembwe.
Cette route s’est coupée au niveau du pont Sandja, à Nundu, rendant la circulation presque impossible. A plusieurs endroits, il y a présence des trous béants et des têtes d’érosions.