RDC : des officiers militaires appuient la milice NDC/Rénové (Experts de l’ONU)

Le Nduma Defense of Congo (NDC/Rénové), un groupe armé actif dans le territoire de Masisi et Rutshuru (Nord-Kivu) continue de recruter des combattants et de croître, ont révélé les experts de l’ONU dans un rapport dont copie est parvenue à Radio Okapi lundi 6 janvier. Dans leur rapport, présenté le 22 novembre 2019 au comité du Conseil de sécurité de l’ONU, ces experts affirment également que le NDC/Rénové a co-existé avec les forces armées de la RDC et recevrait des armes et munitions de certains officiers congolais.

Selon les experts de l’ONU, ce groupe armé est opérationnel malgré le mandat d’arrêt émis contre Guidon Shimiray Mwissa, chef du NDC/R, par l’auditorat militaire supérieur près la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu.

A Pinga, ont-ils poursuivi, dans le territoire de Walikale, les miliciens de NDC/Rénové ont cohabité avec les FARDC.

A Buabo, dans le territoire de Masisi, les forces armées congolaises et ce groupe armé ont mené des opérations militaires conjointes contre l’APCLS (Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain) de Janvier Kalahiri. 

Le Groupe d’experts onusiens a pu établir également que certains officiers de l’armée régulière avaient notamment transféré des armes et des munitions au NDC-R, parmi lesquelles deux mortiers de 82 mm et une mitrailleuse lourde de 12,7 mm livré au NDC-R à Kashuga. Des uniformes militaires avaient été achetés préalablement auprès des FARDC et que les combattants du NDC/R, auraient ultérieurement intégré les FARDC, renseignent les mêmes sources.

Selon les témoignages recueillis sur le terrain par les experts de l’ONU, en mai 2019 les combattants de Guidon avaient passé une journée dans une position des FARDC près du village de Mukohwa, et que le 10 mai 2019, des membres des FARDC avaient remis cinq boîtes de munitions à des éléments du NDC-R, basés à Loashi, dans le territoire de Masisi.  

Selon toujours les experts de l’ONU, le NDC/R poursuit le recrutement. Le 7 septembre dernier, Guidon Shimiray Mwissa a présidé à Pinga, dans le Walikale, une cérémonie marquant la fin de la formation de 250 nouveaux combattants.

Certains notables Nyanga et Hunde de Pinga ont contribué à l’effort de recrutement en faisant campagne auprès des jeunes. 

Le porte-parole de l’armée, général major Léon Richard Kasonga, promet de répondre à ces allégations après la lecture dudit rapport de l’ONU.

 

 

 

 

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