« Qui dirige la province du Kongo-Central ? », s’interroge la Nouvelle société civile du Congo (NSCC). Elle fait remarquer qu’après la convocation à Kinshasa du gouverneur Atou Matubuana et du président de l’assemblée provinciale, Anatole Matusila, à la suite des incidents qui ont émaillé la dernière plénière, les choses sont loin d’être rassurantes.
Le président provincial de la NSCC, Jonas Lukoki, fait remarquer que depuis la suspension du gouverneur Matubuana, qui a duré trois mois, la province a tourné au ralenti. « Son remplaçant a travaillé sous réserve », a-t-il expliqué.
D’après lui, la déchéance du gouverneur lors de séance pléniere de l’assemblée provinciale, délocalisée dans un hôtel de la place mercredi 3 décembre, n’a fait qu’enfoncer le clou.
« La cacophonie est totale ! Le Kongo-Central est sacrifié sur l’hôtel des intérêts privés au dépend de notre chère province. Et les guéguerres entre les institutions provinciales fragilisent davantage et le développement de notre province et sa cohésion sociale », s’inquiète Jonas Lukoki
Réunis à Mbanza Ngungu, des notables du district de la Cataracte ont analysé les problèmes, qui minent le développement du Kongo-Central.
Au sujet de l’affaire concernant le gouverneur Matubuana et son adjoint Luemba Makoso, les notables estiment que cette question doit être examinée sous l’arbre à palabre entre les Bakongo et le pouvoir central.
Un communiqué officiel rendu public jeudi 5 décembre et signé par le directeur de cabinet du gouverneur Atou Matubuana renseigne que seul ce dernier reste le gouverneur du Kongo-Central. Dans le même communiqué, Atou Matubuana invite la population à ne pas céder à la spéculation.