Les arrangements à l’amiable avec les auteurs de viols ainsi que les intimidations sont à dénoncer et à combattre farouchement. La ministre d’Etat en charge du Genre, Famille et Enfant, Béatrice Lomeya, a lancé cet appel lundi 25 novembre à Kinshasa, lors de la cérémonie du lancement de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes.
« Les arrangements à l’amiable et les intimidations, tout ça ce sont des antivaleurs que nous devons dénoncer. Nous devons démontrer aux parents que, lorsque vous faites des arrangements à l’amiable, vous, vous avez peut-être quelques billets de dollars, mais cet enfant-là, sa vie est hypothéquée pour toujours », a déclaré Mme Lomeya.
Selon elle, il faut qu’il y ait vraiment une prise en charge complète de l’enfant victime de violences sexuelles. Les auteurs de ces bévues ne devraient pas restés impunis.
«Nous devons continuer à travailler, à sensibiliser aussi les familles que lorsque ces cas arrivent, il ne faut pas prendre ça à la légère pour dire que quelques billets de banque suffisent pour taire la question, puisque c’est l’enfant que vous sacrifiez finalement. Il faut que la question soit examinée dans toute sa rigueur », a affirmé la ministre d’Etat.
A propos des intimidations que font souvent les auteurs de ces violences contre les victimes, a-t-elle reconnu, « il y a du travail à faire. C’est des choses encrées dans les communautés, mais au fur et à mesure que nous continuons avec la sensibilisation, la sanction, nous espérons que d’ici quelques décennies nous pourrons arriver au bout. »
La ministre d’Etat en charge du Genre, Famille et Enfant a lancé la campagne des 16 jours d’activisme pour mettre fin aux violences faites à la femme en présence des partenaires du Gouvernement dans ce combat, notamment l’ONU-Femmes, l’UNFPA, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme, le Canada et la Suède.
