Revue de presse du vendredi 8 novembre
Certains médias de Kinshasa reviennent ce vendredi sur la condamnation, par le juges de la Cour pénale internationale de Bosco Ntaganda.
L’ancien chef de guerre Bosco Ntaganda a été condamné à 30 ans d’emprisonnement ce jeudi 07 novembre par la Cour pénale internationale via sa chambre de première instance 6, rapporte Cas-Info.ca. Selon le communiqué de presse de cette chambre, le temps passé en détention à la CPI soit du 22 mars 2013 au 7 novembre 2019 sera déduit de la peine.
Cet ancien rebelle a été reconnu coupable depuis le 8 juillet dernier de dix-huit chefs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis en Ituri entre 2002 et 2003, rappelle le site web. Il s’agit des Attaques contre des civils, viol, esclavage sexuel de civils, pillage, enrôlement et conscription d’enfants soldats âgés de moins de 15 ans et leur utilisation active dans les hostilités, conclut le portail.
La Chambre a considéré que les conditions de l’emprisonnement à perpétuité n’étaient pas réunies et que, dans ce cas, la durée totale de l’emprisonnement ne pouvait dépasser 30 ans conformément au Statut de Rome, la chambre a estimé qu’elle ne disposait d’aucun autre pouvoir discrétionnaire dans la détermination de la peine totale, explique Le Potentiel.
Compte tenu de la nature et de la gravité des crimes, ainsi que de la solvabilité de M. Ntaganda, ajoute le quotidien, la Chambre a estimé qu’il n’était pas approprié d’imposer une amende ou une confiscation de biens en plus de l’emprisonnement. La Défense et le Procureur ont le droit de faire appel de cette peine dans un délai de 30 jours, conclut le tabloïd.
Ida Sawyer, directrice adjointe de la division Afrique de Human Rights Watch (HRW) estime que cette peine est un message fort pour d'autres chefs rebelles œuvrant en RDC et autres auteurs des violations des Droits de l'Homme, note pour sa part 7sur7.cd.
En outre, Ida Sawyer espère que cela va également contribuer à "dissuader ceux qui continuent de commettre des exactions contre des civils au Congo et ailleurs".
Echanges de coups entre frères ennemis de l’AFDC-A, le dossier envoyé à la PAJ
Les tabloïds kinois commentent, dans un autre registre, les échanges des coups entre les députés se disputant la paternité du regroupement parlementaire AFDC-A.
A l'ouverture de la séance plénière à l’Assemblée nationale, la tribune de l'hémicycle s’est transformée en un ring, indique Forum des As. Les élus Pro Bahati en viennent aux mains avec ceux de la dissidence devant micros et caméras, obligeant ainsi la présidente de l'Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, à suspendre momentanément la plénière afin de ramener de l'ordre dans la maison.
La reconnaissance par le Bureau de l'Assemblée nationale, du groupe parlementaire de l'aile dissidente de l'AFDC-A, a mis la poudre aux feux, explique le journal.
Un groupe de députés a créé une vive tension à la plénière de ce jeudi 7 novembre 2019 à l’Assemblée nationale. Ils ont failli en venir aux poings, décrit Actualite.cd. Il s’agit des députés du regroupement AFDC-A de Modeste Bahati Lukwebo qui n’ont pas toléré que d’autres députés, dirigés par Néné Nkulu, s’identifient comme membres du même regroupement, ajoute le site web.
Tout est parti d’une motion incidentielle initiée par un membre de l'AFDC-A pour demander à la plénière de trancher la question de paternité dudit regroupement. Ce que les « dissidents » n’ont pas supporté à leur tour, rapporte le portail.
La présidente de l’Assemblée nationale, Jeannine Mabunda, en accord avec l’ensemble de son bureau, a proposé à la plénière d’envoyer les protagonistes qui réclament chacun la paternité de ce groupe parlementaire, à l’arbitrage de la commission politique, administrative et juridique, afin que la commission les entende et propose à la plénière une voie de sortie, fait remarquer Le Phare.
Le bureau de la Chambre basse du Parlement aura ainsi pris une décision cruciale, mieux équitable, dévoilant la couleur du jeu démocratique qui règne incontestablement dans cette ‘’maison du peuple’’, commente La Prospérité.