Le coordonnateur résident et coordonnateur humanitaire des Nations Unies, David McLachlan-Karr, a effectué mardi une visite à Kananga où il a inauguré le nouveau bureau du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Il s’est également entretenu avec le gouverneur du Kasaï-Central, Martin Kabuya, avec qui il a notamment discuté des priorités de son gouvernement pour le développement de la province.
«On va travailler étroitement avec le gouverneur et ses priorités et construire un programme de développement ici dans le Kasaï qui va commencer cette année», a-t-il fait savoir.
David McLachlan-Karr a déclaré que le gouverneur Martin Kabuya lui a présenté ses priorités pour le Kasai-Central.
«Le gouverneur nous a présenté ses 5 priorités pour le développement de la province. Il a parlé de la nécessité d’un investissement pour les infrastructures, la construction des écoles, des centres de santé. Il a aussi parlé de la nécessité d’avoir une intégration des personnes déplacées par les conflits dans les communautés», a expliqué le coordonnateur humanitaire, annonçant que les Nations unies allaient notamment s’impliquer dans la problématique de la réintégration des personnes déplacées et des milices démobilisées dans les communautés.
Après son entretien avec le gouverneur, David McLachlan-Karr est allé inaugurer le nouveau bureau régional du PNUD à Kananga.
Il a fait savoir que ce nouveau bureau est «un très bon signe qu’on va faire la transition de l’aide humanitaire vers un vrai développement ici dans le Kasaï».
«L’humanitaire doit céder la place au développement»
Le gouverneur du Kasaï-Central, Martin Kabuya, qui a également assisté à l’inauguration du nouveau bureau du PNUD s’est réjoui de l’ouverture de ce bureau.
«L’insécurité et les conflits naissent et s’intensifient dans les communautés suite aux inégalités persistantes et à la pauvreté généralisée. Et c’est le cas avec la province du Kasaï-Central. Mais avec l’installation du bureau du PNUD à Kananga, l’espoir renait», a-t-il déclaré.
Pour lui, «l’humanitaire doit désormais céder la place au relèvement communautaire et au développement durable».
Le gouverneur a indiqué qu’il fallait tourner la page des violences qui ont endeuillé la province en 2016 et 2017 et travailler pour relever le Kasaï-Central.
«Certes, il y a eu une crise mais le temps des conflits est révolu. C’est le temps de bâtir la paix pour prévenir et éviter de nouveaux conflits. J’attends voir ce bureau jouer véritablement son rôle d’accompagnement du gouvernement provincial dans le relèvement des défis de développement», a souligné Martin Kabuya.