Au moins quatre villages du territoire de Masisi (Nord-Kivu) se vident depuis dimanche 2 juin de leurs habitants. Ces villages situés à environ 5 kilomètres du chef-lieu du territoire sont depuis trois jours le théâtre des affrontements entre l’armée et des combattants identifiés comme FDLR/CNRD. L'administrateur du territoire affirme que la situation sécuritaire reste volatile dans la région.
Les affrontements entre les FARDC et ces présumés rebelles du CNRD (Conseil national pour le renouveau et la démocratie) ont eu lieu dans les localités de Loashi et Showa, à l’ouest du chef-lieu du territoire de Masisi, indiquent les sources de la société civile locale.
Ces dernières indiquent que l’armée tentent encore d’empêcher ces rebelles hutus rwandais de se frayer un passage pour aller vers le parc national des Virunga via le secteur Osso et la chefferie des Bashali. Mais plusieurs rebelles, lourdement armés et en tenues similaires à celles des FARDC, auraient réussi à passer avant de disparaitre dans la nature, indiquent les mêmes sources.
Une dizaine de rebelles aurait été capturée par les FARDC, a indiqué de son côté l’administrateur du territoire de Masisi à Radio Okapi.
Les premiers combats qui ont eu lieu à Kazinga et Nyamaboko II, vendredi dernier, ont poussé les habitants à quitter les villages Loashi, Katuunda, et Ngesha pour trouver refuge ailleurs notamment à Masisi-centre.
Des attaques menées entre le 25 décembre 2018 et le 10 janvier 2019 par la coalition NDC-Rénové/Nyatura avaient permis de démanteler la base des rebelles du CNRD à Faringa au sud du territoire de Rutshuru. Ces derniers seraient ensuite partis au Sud-Kivu vers Ziralo. Depuis trois jours, ils tentent de faire leur retour dans la zone.