Le Front commun pour le Congo (FCC) dénonce dans un communiqué publié lundi 8 avril « la teneur de certains propos militants tenus par le chef de l’État à l’occasion de sa visite aux États-Unis, sollicitant l’appui d’une puissance étrangère pour, selon lui, déboulonner le système dictatorial en RDC ».
Pour le FCC, ces affirmations « surprenantes » remettent gravement en cause l’héritage démocratique ancré en RDC depuis 2006 et qui s’est traduit par la première alternance pacifique et civilisée du pouvoir à la magistrature suprême dont l’actuel chef de l’État est bénéficiaire.
« Le Front Commun pour le Congo regrette par ailleurs l’approche tendancieuse visant à instrumentaliser les valeurs républicaines telles la lutte contre la corruption et autres antivaleurs, en tentant de s’approprier le monopole de leur promotion et de leur préservation, alors qu’elles sont partagées par le FCC, depuis l’avènement de la révolution du 17 mai 1997 », indique le communiqué.
Le Front commun pour le Congo ne s’explique pas la gabegie financière dénoncée par l’actuel chef de l’Etat. Et la plateforme politique de Joseph Kabila les réalisations de son autorité morale lorsqu'il était encore aux affaires : institution de la chaîne de la dépense, politique de resserrement budgétaire, lutte contre le coulage des recettes publiques et renforcement des réserves de change.
Ne pas oublier le travail fait en amont
Le Front Commun pour le Congo rappelle que c’est grâce à Joseph Kabila que le taux d’inflation est passé de 3 à 1 chiffre entre 2001 et 2018 et le stock de la dette de 12 milliards à près de 6 milliards pendant que les réserves internationales de change passaient de 26 millions de dollars américains à près d’un milliard de dollars.
Pour le FCC, le président Felix Tshisekedi « oublie apparemment que c’est grâce essentiellement aux réserves de change qu’il a trouvées lors de la remise et reprise que son programme d’urgence de 100 jours est en train d’être mis en œuvre ».
Ce regroupement estime aussi que la gestion économico-financière de la RDC depuis deux mois s’est faite en violation de la constitution et au mépris des textes légaux et que cela devra être corrigé par le gouvernement de coalition attendu.