Maï Ndombe : l’administrateur du territoire de Yumbi demande aux habitants de regagner leurs villages

L’administrateur intérimaire du territoire de Yumbi, le colonel Olivier Gasita, demande aux ressortissants de ce secteur qui ont fui les affrontements entre les Banunu et les Batende de regagner leur territoire. Il affirme que la sécurité revient de plus en plus.

Deux mois après les tueries qui ont fait plus de 800 morts à Yumbi ainsi que de nombreux déplacés et réfugiés, la plupart d’habitants n’ont toujours pas regagné ce territoire.

Selon l’administrateur du territoire intérimaire, beaucoup d’habitants de Yumbi se sont réfugiés au Congo Brazzaville. Beaucoup d’autres encore se cachent dans les ilots.

« Ils n’auront la paix que s’ils rentrent chez eux. Ceux qui sont en RD Congo, ceux qui sont sur les îlots, ceux qui sont dans les villages lointains, que tout le monde revienne », lance le colonel Olivier Gasita. Il demande également à ceux qui détiennent les armes de les remettre à l’autorité territoriale.

« Nous sommes dans la phase de sensibilisation pour qu’il y ait la paix. Sans oublier de leur demander de ramener les armes. Parce que ce sont les militaires qui doivent garder les armes et non les civils », rappelle M. Gasita.

Cependant, l’administrateur intérimaire du territoire de Yumbi reconnait certaines urgences humanitaires pour les habitants qui sont déjà rentrés.

« La population demande la reconstruction de ses maisons. Les écoles, les centres de santé. Il y a aussi des humanitaires qui doivent lui venir en aide surtout pour les vivres », plaide Olivier Gasita.

Selon lui, les enquêtes initiées par ses services sont en cours pour déterminer les responsabilités dans cette affaire.

Timide reprise des activités

Les activités ont timidement repris dans certains villages et cités du territoire de Yumbi. Mais les habitants restent encore terrés dans leurs lieux de refuges depuis les tueries de la mi-décembre, indique pour sa part le père Nestor Longota qui vient de séjourner à Yumbi.

« Moi, j’ai été à Yumbi pendant deux jours. Mais j’ai essayé de voir quelle est l’attitude des gens. On voit que ce sont des gens qui sont dépassés par les évènements. Le village n’a pas encore repris sa vie normale. Une bonne partie des réfugiés est encore là dans leurs lieux de refuges. Là où les gens se sont réfugiés sur les îlots, ce ne sont pas des conditions favorables. Ils vivent dans de petits espaces. Ils vivent sur les îles avec des maisons sur pilotis. Il faut que ceux qui ont commis ces atrocités soient poursuivis et jugés », recommande Nestor Longota. 

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