Les sociétés civiles du Nord et du Sud-Kivu ont formulé samedi 16 février une demande au conseil de sécurité pour le renouvellement et le renforcement du mandat de la Monusco.
Pour ces deux sociétés civiles, « la Monusco ne devrait pas se retirer de la RDC sans avoir achever sa mission principale qui est l’éradication de tous les groupes armes locaux et étrangers ».
Selon Patient Bashomba président de la société civile du Sud-Kivu, « il y a près de quatre mille Fdlr qui sont en train de quitter le Nord-Kivu, et se rendent vers le Sud-Kivu », un mouvement inquiétant pour les communautés du Sud-Kivu, et qui présente une menace contre les pays voisins, ajoute la même source.
Ces rebelles Fdlr et bien d’autres groupes armés étrangers et locaux sont toujours actifs à l’Est du pays et constituent un défi majeur à relever pour justifier le départ de la Monusco, un départ inopportun et prématuré aux yeux de ces cadres provinciaux de plaidoyer.
A ce défi sécuritaire, il faut ajouter le défi humanitaire, celui de la gouvernance et de la restauration de l’autorité de l’Etat, selon la même déclaration commune des deux sociétés civiles du Nord et Sud Kivu faites en marge du festival culturel Amani.
C’était une occasion pour ces deux structures d’attirer l’attention du monde entier et spécialement du conseil de sécurité des nations unies, a la veille du renouvellement du mandant de la Monusco en Mars prochain.
La société civile recommande donc à la Monusco la neutralisation de tous les groupes armes par un plan réaliste de sa sortie.
Elle demande en outre le soutient au gouvernement pour la poursuite des élections locales, urbaines et municipales.