Les acteurs de la société civile et les sages des mutualités locales d’Uvira demandent au Conseil de sécurité des Nations unies de décider urgemment sur le retrait des groupes armés burundais et rwandais de la RDC. Ils jugent non fondé l’infiltration de l’armée burundaise en appui à la milice Imbonerakure sur le territoire national congolais pour la poursuite des rebelles burundais Red Tabara.
Ils ont fait ce plaidoyer mercredi 30 janvier auprès d’une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies en mission à Uvira.
Les acteurs Bavira, Banyamulenge, Bafuliiru, Banyindu, Babembe et la société civile ont signé ce document de plaidoyer pour demander l’amélioration de la protection des civils et la stabilisation dans le territoire d’Uvira.
Ces mêmes acteurs sont revenus sur les affrontements l’année passée des rebelles burundais et rwandais aux cotés des groupes armés locaux dans le groupement de Bijombo ainsi que sur les combats récents des rebelles burundais contre l’armée burundaise dans les hauts plateaux de Mulenge, Murambi, Kabere et Kiryama.
« Nous avons été tellement francs en demandant une réunion, une session extraordinaire du Conseil de sécurité des Nations unies pour statuer sur la question des groupes armés étrangers chez nous en RDC. Nous demandons dans le bref délai, que ces groupes armés puissent quitter chez nous et rentrer chez eux », a déclaré le porte-parole de la société civile d’Uvira, Serge Mutambala.
A ce sujet, la délégation du conseil de sécurité des Nations unies reconnait avoir été claire dans toutes ses résolutions sur la présence des groupes armés étrangers sur le sol congolais.
« Le mandat de la MONUSCO l’autorise à protéger les populations civiles et à combattre ces groupes armés. Elle a le mandat d’aider les autorités congolaises pour arriver à réduire ces groupes », a répondu le chef de la délégation onusienne, Quentin Teisseire.