La Commission justice et paix du diocèse de Mbujimayi demande au nouveau régime de marquer la différence en évitant de faire couler le sang des Congolais. Le président de cette structure de l’Eglise catholique, l’abbé Pierre Kabamba, a lancé cet appel lundi 21 janvier lors d’un point de presse.
« Ceux-là qui sont morts le 19, le 20 et le 21 janvier, aujourd’hui, jour pour jour, quatre ans, qui parle d’eux. Ceux qui se réjouissent de cette victoire risquent d’oublier ces gens », a estimé l’abbé Pierre Kabamba.
Les 19, 20 et 21 janvier 2015, les forces de l’ordre avaient réprimé dans le sang les manifestations de rue à Kinshasa et à travers le pays. Répondant à l’appel de l’opposition, les manifestants protestaient contre une disposition du projet de loi électorale qui devait subordonner la tenue des élections à un recensement général de la population. Une opération qui aurait pu prendre plusieurs années et retarder les élections prévues l’année suivante, argumentait l’opposition. La disposition controversée fut finalement retirée de la loi.
Quatre ans après, le président de la Commission justice et paix du diocèse de Mbujimayi explique qu’il s’agit d’un devoir de mémoire. Il souhaite que le sang qui a coulé puisse être le dernier à avoir coulé.