Les opérations de vote se sont déroulées normalement dimanche 30 décembre dans la province du Tanganyika. Cependant, de nombreux électeurs ne se sont pas retrouvés sur les listes électorales. Il s’agit pour la plupart de personnes déplacées qui avaient fui l’insécurité à différents endroits. Elles se sont fait enrôler ailleurs et de retour dans leurs milieux d’origine, elles ne peuvent plus voter.
A Kongolo, par exemple, il y a des centaines d’électeurs qui s’étaient déplacés, à la suit des exactions perpétrées par des miliciens Hapa na Pale entre 2015 et 2016. Ils s’étaient alors fait enrôler soit à Kongolo-Centre, soit ailleurs.
Avec le rétablissement de la sécurité dans la zone, ils sont retournés dans leurs milieux d’origine. Cependant, tous ces déplacés n’ont pas pu voter.
Cette situation s’est produite dans les différentes autres contrées du Tanganyika. Il s’agit notamment de Manono et Nyunzu, où des déplacés ayant fui les conflits entre Twa et Bantous, sont retournés dans leurs milieux avec des cartes d’électeur. Mais, ils n’ont pas pu voter à leur retour.
Les agents de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) leur demandent de retourner voter dans leurs milieux d’enrôlement.
D’après des sources concordantes dans le secteur Nord Lukuga en territoire de Nyunzu, la plupart des centres de vote ne sont pas opérationnel en raison de la présence de Maï-Maï Hapa na pale.
Toutefois, les centres de vote des personnes vulnérables ont été créés par la CENI deux jours avant l'élection à Musebe, Kabeya -Mayi, Kisengo et Nyunzu Centre, affirment les mêmes sources.