Revue de presse du jeudi 29 novembre
Les journaux parus jeudi 29 novembre à Kinshasa s’intéressent notamment aux chiffres de la campagne électorale.
Avec des programmes de gouvernement de plusieurs dizaines de milliards de dollars en 5 ans, fait remarquer Forum des As, les candidats à la présidentielle du 23 décembre tombent dans le piège de la démagogie.
« A chaque prétendant, ses dizaines de milliards de dollars américains à mobiliser en cinq ans : 190 milliards USD pour Martin Fayulu. 114 milliards USD pour l’UNC Vital Kamerhe. 100 milliards pour Jean Philibert Mabaya. 90 milliards USD pour Tryphon Kin-Kiey. 86.7 milliards USD en dix ans, pour l’UDPS Félix-Antoine Tshisekedi. 86 milliards USD pour le FCC Emmanuel Ramazani Shadary. 80 à 100 milliards UD pour Samy Badibanga. 74 milliards USD pour Freddy Matungulu. 120 milliards USD pour Seth Kikuni », rapporte le quotidien.
Le péché qu’auront commis les candidats à la présidentielle, selon le journal, c’est d’annoncer des chiffres de rêve sans tenir compte de l’état réel du pays.
Pendant ce temps, Actualite.cd révèle : « RDC : les dépenses électorales causent un déficit de 220 milliards de FC en novembre 2018 ». Dans son communiqué diffusé le mardi 27 novembre à l’issue de la 10ème réunion du Comité de politique monétaire, la Banque centrale du Congo annonce un déficit provisoire de 220,9 milliards de francs congolais dans les finances publiques. « Au plan des finances publiques, la balance mensuelle des opérations financières de l’Etat affiche un déficit provisoire de 220,9 milliards de FC en novembre 2018 contre celui de 119,6 milliards enregistré le mois précédent », indique la BCC citée par le media en ligne.
Le gouvernement de la République démocratique du Congo a pris la résolution de financer seul les élections présidentielle et législatives nationales et provinciales prévues le 23 décembre 2018. Le budget électoral pour les trois scrutins combinés de cette année est chiffré à 526 millions USD par la Commission électorale nationale indépendante, rappelle le media.
Selon Le Potentiel, « la BCC se réjouit de la stabilité macroéconomique malgré le financement des élections sur fonds propres ». Citant la BCC, le journal note que« les principaux indicateurs macroéconomies sont au vert durant cet exercice 2018. Le franc congolais ne s’est déprécié que de 2,4% depuis le début de l’année contre 23% en 2017. Les réserves de change sont maintenues à plus d’un milliard de dollar. Le taux de croissance est maintenu à 4,1%. Le taux d’inflation en glissement annuel atteindrait à peine 7,301% ».
L’économie congolaise sera même plus solide et plus forte en 2019, foi de l’Institut d’émission, rapporte le tabloïd.
Au plan politique, le journal annonce que l’Union européenne a jusqu’au 12 décembre pour se prononcer sur les sanctions imposées à certains dignitaires congolais. « Entre prolongement et levée des mesures de restriction infligées, depuis mai 2017, à certainespersonnalités civiles et militaires congolaises, dont le candidat de la coalition au pouvoir à la présidentielle du 23 décembre 2018, le prononcé du Conseil de l’Union européenne (UE) se fait attendre. C’est en principe, au plus tard, le mercredi 12 décembre prochain que cet organe de l’UE devra se prononcer sur cette question », écrit le quotidien.