La situation est restée tendue lundi 19 novembre à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), où plusieurs barrières sont érigées par les étudiants. Ces derniers condamnent la mort de leurs camarades blessés par balle et exigent la fin de la grève des professeurs. Les policiers dépêchés sur le lieu sont cantonnés vers l’Intendance.
Dans un memo adressé au ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, les étudiants de l’UNIKIN condamnent la mort de leurs camarades blessés par balle, selon eux, par la Police nationale congolaise au cours de récentes manifestations.
« Nous, étudiants, exigeons ce qui suit : la levée de la grève des professeurs dans un délai de 48 heures, la prise en charge des obsèques [de deux étudiants] par le Gouvernement, la non-ingérence de la police dans ces obsèques, la libération immédiate et sans condition de nos camarades arrêtés arbitrairement », ont écrit les signataires de ce document.
Dans ce memo lu par Jérémie Peza, l’un des membres de la coordination des étudiants de l’UNIKIN, ils dénoncent aussi le silence des autorités tant universitaires que politiques à ce sujet.
Appel au calme
A propos de cette tension sur le site universitaire, les familles de victimes et une représentation de la coordination des étudiants de l’UNIKIN ont rencontré ce lundi le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire. Ensemble, ils ont convenu que le gouvernement va se charger des obsèques des deux victimes et ce, au plus tard samedi, selon la demande de deux familles.
A cette occasion, les familles ont lancé un appel d’apaisement à toute la communauté estudiantine.
« Je demande aux étudiants de Kinshasa d’être apaisés. Qu’ils soient calmes ! On ne veut plus de désordre. S’ils ont vraiment le souci de leurs frères qui sont décédés, qu’ils ne puissent plus faire du désordre », a déclaré une mère de l’une des victimes.
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Le site de l’Université de Kinshasa a connu des échauffourées jeudi dernier, qui ont coûté la vie à un étudiant. Les étudiants manifestaient leur colère à la suite du décès de leur camarade blessé par balle lors de la dispersion de leur marche du lundi dernier par la police. Ils exigeaient la levée de la grève que les professeurs observent depuis lundi 8 octobre dernier.