La route Kisangani-Bunia long 700 kilomètres est dans un état d’abandon. Les chauffeurs disent circuler difficilement et dans l’incertitude, à la suite de la dégradation des routes nationales 4 et 27.
La route nationale 4 est un axe économique vital de l’Est de la RDC. Elle avait été réhabilitée par deux entreprises chinoises, dont Zengwei, il y a moins de dix ans, avec un financement de la Banque mondiale. La RDC devait reprendre l’ouvrage en juillet 2018, selon des sources à l’Office des routes.
Cependant, les travaux de maintenance n’ont pas été réalisés depuis environ six mois, selon des riverains. Le retrait des entreprises chinoises s’ajoute à d’autres facteurs qui ont dégradé cette colonne vertébrale de l’économie de l’Est.
Aucun service ne contrôle réellement le tonnage des véhicules. Ces derniers sont généralement surchargés. Quand ils s’embourbent, chaque conducteur creuse la chaussée en terre battue comme il le veut, facilitant l’apparition des bourbiers géants à tous endroits.
Chaque chauffeur cherche à se frayer la route, même au prix des déviations qui rabattent les arbres sur la chaussée.
Toutes les barrières érigées par les sociétés chinoises, pour stopper les véhicules afin de consolider la chaussée en cas de pluie, n’existent plus. Les chefs des villages, qui assuraient le maintien de ces barrières et qui étaient payés par les Chinois, ne le font plus faute de nouveaux patrons !
Tous les services étatiques, qui écument la RN4, ne font que percevoir l’argent auprès des usagers sans rien règlementer, ont rapporté des témoins.