Aucun dispositif de prévention contre la maladie à virus Ebola n’est mis en place sur les routes nationales 27 et 4 reliant la ville de Bunia en Ituri à celle de Kisangani dans la Tshopo, se plaignent les voyageurs qui empruntent ce tronçon. Ils ont indiqué, dimanche 9 septembre à Radio Okapi qu’il n’existe aucun point de lavage des mains ou de contrôle de température.
Un peu plus de mille personnes voyagent chaque jour entre ces deux provinces voisines. Elles empruntent des bus, des camions, des voitures et voire des motos.
Plusieurs barrières dites de contrôle sont érigées par des services étatiques sur les sept cents kilomètres de route qui séparent les deux villes : transports, commission de prévention routière, migrations, renseignements, armée, police, régies provinciales des recettes et bien d’autres.
Tous ses services se ruent sur les voyageurs pour exiger l’argent. Mais aucun contrôle sanitaire pour prévenir contre Ebola.
L’unique poste est à Madula au PK 23, à l’entrée de Kisangani. Sur place, deux débrouillards prélèvent, comme ils peuvent et quand ils peuvent, la température avec un thermomètre. Mais ils manquent de tout, y compris de l’eau chlorée.
« Il n’y a pas de motivation pour les personnes qu’on a placées sur place. A cette allure, c’est fort probable que l’épidémie soit transportée à Kisangani », se plaint un voyageur.
De son côté, Dr Bathe Njoloko qui supervise la riposte contre Ebola au ministère de la santé admet les faits. Il assure que cet axe routier sera couvert « d’ici une semaine. »
En attendant, chaque voyageur se débrouille comme il peut.
