Les commerçants de la ville de Kananga observent depuis le début de cette semaine un engouement vers les fournitures scolaires. Même les commerces qui, d’ordinaire ne vendent pas ces articles, se sont mis à la vente des uniformes scolaires, chaussures, cahiers, stylos, crayons...
Déjà, les tissus bleu et blanc sont perceptibles dans la plupart des étals des marchés de la ville.
De l’aveu d’un commerçant, l’engouement vers les fournitures scolaires ne s’observe que depuis le début de cette semaine. Les semaines précédentes, un vendeur de tissu interrogé par Radio Okapi peinait pour faire 100 000 francs congolais de recettes journalières. Il en fait un peu plus depuis le début de cette semaine.
«Le marché est trop lent. On ne sait pas pourquoi. Nous vendons moins de 100 000 FC. On a constaté que cette semaine quand on a payé les gens, il y a avait un peu une augmentation de 100 000 jusqu’à 150 000 FC. Mais il reste peu de jours», regrette le commerçant.
Sur le marché, les prix des fournitures scolaires ont peu varié par rapport à l’année passée. Mais des parents rencontrés en train de marchander les prix des chaussures ou des sacs se plaignent de devoir acheter certains articles à l’école où les prix sont plus élevés qu’à travers la ville, comme en témoigne une dame.
«Il y a une grande différence parce que si vous achetez un mètre de tissu bleu, ça vous donne deux culottes. Si vous achetez un mètre et demi de tissu blanc, ça va donner deux chemisettes. Tout ça coute 14 500 francs pour deux uniformes alors qu’à l’école c’est 10 dollars pour une seule uniforme».
De nombreux parents reconnaissent cependant que cette rentrée scolaire a été moins difficile à préparer que la précédente. L’année dernière, la région venait de sortir d’une année de grave crise sécuritaire qui avait paralysé l’activité économique.