Revue de presse de vendredi 17 août 2018.
A huit jours de la publication de la liste provisoire des candidats à l’électionprésidentielle du 23 décembre 2018, la Secrétaire générale du Mouvement de libération du Congo (MLC), Eve Bazaiba, est montée au créneau pour « dénoncer un complot ourdi contre le sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo afin d’écarter sa candidature à la magistrature suprême », rapporte Le Phare.
Eve Bazaiba a cité le professeur Nyabirungu et Me Kilolo, ancien avocat du Sénateur Bemba au procès à la CPI, comme des acteurs sur qui le régime se focalise pour asseoir ses argumentaires juridiques sur la prétendue inéligibilité du « Chairman ». Elle a indiqué que le premier cité avait tenu dernièrement une conférence de presse à l’hôtel Invest pour faire croire que la candidature de JP Bemba était frappée d’«irrecevabilité» pour cause de subornation des témoins à la CPI.
Quant à Me Kilolo, elle l’a tout simplement renvoyé à la règle de déontologie qui stipule que si tu as été avocat conseil d’un client, tu ne peux pas avoir un intérêt opposé à lui, indique le quotidien.
Alors que le MLC crie à un complot contre son candidat Jean-Pierre Bemba, celui de la plateforme Ensemble pour le changement est sous le coup d’un mandat d’arrêt international « aux motivations politiques », pense Le Potentiel, qui ajoute que ce mandat d’arrêt est déjà transmis à plusieurs pays africains et européens.
Le porte-parole d’Ensemble pour le changement, Jean-Bertrand Ewanga, s’est chargé de "remettre les pendules à l’heure en précisant qu’en lieu et place d’un mandat d’arrêt international, c’est plutôt un mandat d’arrêt « politique » qui n’émeut pas le monde". Et d’ajouter : «Finalement, c’est une distraction, un acharnement fou des gens qui sont désorientés et qui considèrent Katumbi comme un rouleau compresseur. Je crois qu’ils ont perdu la tête», affirme Ewanga dans ce quotidien.
Pour Lambert Mende, cité par Actualité.cd, cette nouvelle procédure judiciaire internationale ne viole aucunement l’accord de la Saint-Sylvestre qui, selon lui, a pour premier objectif de « restaurer un Etat de droit en République démocratique du Congo. »
Ce mandat d’arrêt international intervient alors que Moïse Katumbi a été condamné à 3 ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière. Dans une autre affaire dite de mercenariat impliquant le président d’Ensemble, une audience est prévue en octobre à la Cour Suprême de Justice, rappelle ce média en ligne.
Pour sa part Forum des As prévient que des acteurs politiques congolais détenant une nationalité étrangère, candidats à quelque niveau des élections générales de décembre prochain, pourraient voir leurs dossiers rejetés.
Déjà, une liste non encore exhaustive des personnes concernées, a été déposée à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), rappelle le ministre d’Etat en charge de la Justice et garde de sceaux, Alexis Thambwe Mwamba, dans une correspondance adressée au Procureur général près la Cour de cassation, écrit le tabloïd.
Dépêche.cd exploite sur un autre registre la lettre de protestation de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) qui conteste la réception du candidat à la présidentielle, Emmanuel Ramazani par le président de l’Afrique du Sud, Cyrille Ramaphosa, lors de sa visite officielle à Kinshasa.
« Nous tenons à vous exprimer notre inquiétude à la suite de l’audience par vous accordée à Monsieur Emmanuel Ramazani Shadary, un des candidats à l’élection présidentielle du 23 décembre 2018, lors de votre visite officielle dans notre pays, sans pour autant vous intéresser aux autres challengers », s’exclame Jean-Marc Kabund, cité par ce média en ligne.
Pour ce parti de l’opposition, l’interprétation de ce geste par la classe politique congolaise « tend à considérer que le Président Ramaphosa a choisi son camp et il a par la même occasion, présenté le futur Président de la RDC », renchérit Cas-info.ca.
Après son tête-à-tête le 14 août dernier avec le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, Emmanuel Ramazani fait partie de la délégation du chef de l’Etat congolais en Namibie, annonce sur 7sur7.cd qui pense que le président sortant est « en pleine offensive diplomatique pour faire accepter son dauphin auprès de ses pairs ».