« Le processus de mise en congé provisoire des 74 membres du personnel du centre de santé de référence (CSR) de Mangina considérés comme des contacts est également terminé. Toutes ces personnes qui ont été en contact avec des cas confirmés feront l’objet d’un suivi de 21 jours et ne pourront reprendre le travail au CSR qu’après un mois. Durant cette période, il leur a été demandé d’éviter tout déplacement en dehors de la zone. Ils seront temporairement remplacés par du personnel de santé intérimaire venant d’autres centres de santé de Oicha, Mabalako et Musienene », a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué publié le samedi 11 août.
Le ministère de la Santé indique aussi, dans ce même communiqué, qu’à travers son projet de développement du système de santé (PDSS) financé par la Banque mondiale, il a finalisé les modalités pratiques pour démarrer la gratuité des soins dans 3 zones de santé autour de l’épicentre, à savoir Mabalako, Béni, et Oicha.
« En période d’épidémie, il est important que la barrière financière ne constitue pas un frein à l’accès aux soins de santé. Cette mesure d’instaurer la gratuité des soins dans les zones touchées vise à inciter la population à aller dans un centre de santé agréé dès l’apparition des premiers symptômes, augmentant leur chance de survie », argumente le ministère de la Santé.
Deux laboratoires mobiles de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) sont arrivés à Goma et Mangina pour accélérer les tests des échantillons prélevés à travers la province du Nord-Kivu.
Afin d’éviter que le nombre total de cas varie (à la hausse ou à la baisse) quotidiennement, les cas suspects ont été placés dans une catégorie séparée. Ainsi, les cas suspects dont les tests laboratoires se sont révélés positifs seront ajoutés dans la catégorie des cas confirmés alors que ceux qui sont négatifs (non cas) seront retirés du tableau.
La catégorie des cas probables reprend tous les décès notifiés pour lesquels il n'a pas été possible d'obtenir des échantillons biologiques pour confirmation au laboratoire. Les investigations permettront de déterminer si ces décès sont liés ou non à l’épidémie.
Au total, 49 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 22 confirmés et 27 probables.
Il faut aussi noter que 53 cas suspects sont en cours d'investigation.