Dans un communiqué rendu public lundi 6 août soir, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) se dit « très peinée par le sort inacceptable réservé à Moïse Katumbi ». Le document porte la signature du président de la CENCO, Monseigneur Marcel Utumbi, et de son vice, l’Archevêque coadjuteur Fridolin Ambongo.
La CENCO estime que le sort réservé à l’ex-gouverneur du Katanga constitue « un traitement ségrégationniste qui ne se justifie pas dans la perspective de l’application de l’accord politique global et inclusif du centre interdiocésain. »
Pour la CENCO, le mauvais traitement que subit Moïse Katumbi peut entrainer des conséquences fâcheuses qu’il faut absolument éviter. Elle évoque l’article 30 alinéa 2 de la constitution qui stipule : « Aucun congolais ne peut être ni expulsé du territoire de la République, ni être contraint à l’exil, ni être forcé à habiter hors de sa résidence habituelle. »
D’après le communiqué des évêques membres de la CENCO, la vraie bataille pour l’instant doit être électorale. Celle-ci, selon eux, doit être faite dans le respect des droits de tous et de chaque individu, dans la paix et l’égalité des chances. Pour la CENCO, en vraie démocratie, il n’est pas bon qu’on se choisisse les adversaires politiques.
Par ailleurs, la CENCO affirme que, c’est à la CENI qu’il revient de statuer sur la validité ou non d’une candidature.
La CENCO exhorte vivement les autorités congolaises à revenir sur leur décision en laissant le candidat déclaré Moïse Katumbi entrer au pays et déposer sa candidature comme tous les autres candidats, sans vouloir l’exclure de la course vers l'élection présidentielle du 23 décembre.