Manifestations pro-Katumbi: aucun mort mais plusieurs blessés (police)

La Police nationale congolaise (PNC) établit un bilan de plusieurs personnes blessées et arrêtées, sans donner des précisions, lors des manifestations qui ont lieu à Kasumbalesa et à Lubumbashi lundi 6 août à l’occasion du retour manqué de Moïse Katumbi. Selon elle, il n’y a eu aucun mort car elle a utilisé les armes non létales.

Toutefois, la police renseigne qu’il y a trois policiers qui ont été grièvement blessés et plusieurs personnes arrêtées. Pour le porte-parole de la police dans le Haut-Katanga, le capitaine Charles Esperanto, le rôle de la police est de maintenir l’ordre public. « Quiconque s’hasarderait à semer le désordre trouvera la police sur son chemin », a-t-il indiqué.

« On accuse parfois à tort la police. Les gens honnêtes peuvent vous dire ce qui s'est réellement passé à Kasumbalesa. Lorsque vous perturbez l'ordre, la sécurité, la tranquillité, la salubrité, vous brulez des pneus sur la voie publique, ce n'est pas l'exercice de la liberté. Il n'y a pas eu mort d'hommes. Néanmoins, du côté de la police, nous avons enregistré trois policiers grièvement blessés et un élément de la PM », a détaillé le capitaine Esperanto Bin lwamba.

Quatre morts et un usage disproportionné de la force

De leur côté, dix organisations de la société civile ont condamné l’usage disproportionné de la force et les violations des droits humains perpétrées par la police nationale congolaise. Elles déplorent, dans un communiqué de presse publié lundi 6 août à Lubumbashi, le fait que la police a fait usage des tirs à balles réelles ayant causé la mort de quatre personnes à Kasumbalesa et 4 blessés graves à Lubumbashi, lors des manifestations pacifiques de la population qui réclamait le retour au pays de Moïse Katumbi.

« Les manifestants n'avaient pas d'armes et marchaient paisiblement. Ce que la police pouvait faire, c'est d'encadrer ces gens et faire usage des armes non létales et non tirer à balles réelles sur les manifestants. Cela a entrainé des blessures graves. C’est inadmissible ! Le bilan provisoire est de 4 personnes grièvement blessées et internées dans des centres hospitaliers à Lubumbashi. A Kasumbalesa, nous avons enregistré 4 décès et plusieurs blessés », a rapporté Jonas Mulumba, président intérimaire de l’ONG Justicia, l’un des signataires de ce communiqué.

 

 

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