Des dizaines d’habitants ont passer trois nuits, détenus dans deux camps des miliciens Maï-Maï NDR/Rénové dans les agglomérations de Kasuho et Kaheri, à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du chef-lieu du territoire de Lubero (Nord-Kivu). Ces personnes auraient été arrêtées pour n’avoir pas payé une taxe parallèle imposée par ces miliciens aux habitants, ont indiqué des sources civiles locales lundi 6 août.
Au moins 80 personnes auraient été arrêtées à Kasugho et 52 autres à Kaheri, pour n’avoir pas payé la taxe parallèle dite « de sécurité » qu’imposent ces Maï-Maï de Nduma Defense of Congo/Renové, aux habitants de ces deux agglomérations, indiquent des sources civiles locales.
Certaines victimes, qui ont pu payer des amendes de 10 à 15 000 francs congolais, ont pu être relâchées ; alors que les autres sont toujours détenues, depuis leur arrestation la nuit de vendredi à samedi. Cette situation crée la panique dans les deux agglomérations, ajoutent ces sources.
L’administrateur du territoire de Lubero, Richard Nyembo, a confirmé l’information à Radio Okapi. D’après lui, la zone n’étant pas actuellement contrôlée par l’autorité publique, il travaille avec le pouvoir coutumier pour tenter de libérer le reste des « détenus. »
C’est depuis mai 2017 que l’armée a retiré ses derniers éléments de la zone de Kasugho/Kagheri pour des opérations dans l’est du territoire. Depuis lors, les éléments du NDC/Guidon ont pris le contrôle de la zone, où ils vivent sur le dos de la population. L’administrateur de Lubero assure toutefois que des démarches sont en cour pour décanter la situation.