Revue de presse du jeudi 12 juillet 2018.
La question de l’utilisation de la machine à voter au centre des débats lors de la tripartite CENI-CNSA-Gouvernement. A ce sujet, Le Phare affirme que le patron de la CENI est formel : « sans machine à voter… pas d’élections en 2018 » !
Corneille Nangaa a mis la classe politique devant un dilemme : soit elle accepte la machine à voter et les élections se tiennent dans le délai, à savoir le 23 décembre 2018; soit elle la rejette et les élections sont renvoyées sine die, indique le quotidien.
A en croire le président de la CENI, « loin de favoriser la tricherie, la machine à voter contribue par contre à l’accroissement de la transparence du vote et des opérations y relatives, et participe, de ce fait, à la consolidation de la démocratie », résume le tabloïd.
Dans son exposé, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, a appelé à la dépolitisation du débat sur la machine à voter, rapporte Actualité.cd
Corneille Nangaa dit s’étonner de « l’hostilité qu’une frange de l’opposition entretient, au nom de la population, contre l’usage de la machine à voter aux élections à venir », poursuit le média en ligne.
« Il est nécessaire que nous dépolitisions le débat. Il va falloir qu’on travaille dur pour obtenir l’adhésion de tout le monde. Il faut qu’il y ait un consensus dans la classe politique (…) », a déclaré le président de la CENI, qui insiste sur sa détermination à organiser les élections le 23 décembre prochain.
7sur7.cd reprend pour sa part l’interrogation de Corneille Nangaa en ces termes : « Qui a évalué pour dire que c’est la majorité [des Congolais] qui est contre [la machine à voter]» ?
« Il est bon de dire qu’il n’y a pas consensus sur la machine à voter parce que tel a dit à la radio que je suis contre. Mais tenez aussi compte de la majorité silencieuse qui ne passe pas à la radio. Et qui a évalué pour dire que c’est la majorité qui est contre. Avez-vous fait un référendum là-dessus », a demandé M. Nangaa, cité par 7sur7.cd.
Pendant ce temps, le Collectif de Jeunes Katumbistes (COJEKA) dit avoir déjà recueilli 20 000 signatures pour la pétition contre l’usage de la machine à voter aux élections du 23 décembre prochain, fait savoir Cas-info.ca. Pour ces jeunes de Lubumbashi, l’objectif est de récolter 1 million de signatures avant le mois décembre, ajoute ce média en ligne.
Le CLC, une menace ?
Si la machine à voter est maintenue, si le fichier électoral est maintenu tel quel, si le président Kabila se représente, le Comité laïc de Coordination (CLC) annonce des manifestations publiques, rappelle L’Avenir, qui indique que l’ultimatum de ce mouvement expire le 8 août prochain.
Et le journal de s’interroger : « faut-il s’attendre à une guerre de missiles entre le CLC et le Front commun pour le Congo (FCC)? Faut-il craindre une nouvelle escalade de violence dans les rues de Kinshasa ?»
Kajepa Molobi, une plume de la Majorité présidentielle, lance un sévère avertissement au CLC : « La sagesse la plus élémentaire nous apprend que l’on peut savoir qui, comment et quand commence une guerre, mais personne ne sait ni quand, ni comment et ni à quel prix elle se termine. La paix chèrement acquise mérite qu’on la préserve », déclare-t-il à L’Avenir.
« De plus, ce chantage mal venu relève d’une provocation sans intérêt pour le peuple congolais », renchérit Forum des As, citant Kajeba Molobi.
À ce jour, non seulement la CENI a publié le calendrier électoral mais toutes les étapes suivantes sont rigoureusement respectées, estime cet analyste.
Sur un autre registre, La Prospérité annonce que c’est ce jeudi 12 juillet que s’ouvre au centre catholique Nganda, à Kintambo, le congrès du MLC.
Ces assises devront se terminer demain 13 juillet, sauf imprévu. Ce congrès devra se tenir sans le Chairman Jean-Pierre Bemba toujours en Belgique, aux dernières nouvelles. A défaut d’être là physiquement, il se peut qu’il parle via une vidéo conférence ou une lettre à ses militants.