Le marché de Kisangani inondé de chauve-souris, un des réservoirs d’Ebola


 
Des chauves-souris se vendent en grande quantité ces derniers jours au marché central de Kisangani, ont constaté des reporters de Radio Okapi dimanche 24 juin. L’abondance de ces petits vertébrés, constituant l’un des réservoirs du virus Ebola, inquiète cependant certaines personnes averties en cette période où cette épidémie a été déclarée dans la province voisine de l’Equateur.
 
C’est souvent entre 16h00 et 17h00, heures de fermeture du grand marché de Kisangani, que les vendeuses et vendeurs des chauves-souris débarquent avec leurs marchandises. La plupart d’entre eux n’ont aucune information sur la maladie à virus Ebola. Ils étalent ces petites bêtes éventrées, les viscères exposés, en attente des clients. L’une des vendeuses explique pourquoi elle a choisi de commercialiser les chauves-souris :
 
« Il y a très longtemps que je les vends. C’est un commerce qui m’a séduit ! J’ai beaucoup de clients, ils savent que c’est une viande délicieuse. Au fait, c’est un problème de choix : ceux qui aiment cette viande viennent en acheter et ceux qui ne l’aiment pas ne l’achètent pas ».
 
Certains consommateurs d’une part apprécient les chauves-souris, en dépit d’une éventuelle contamination des maladies. « Je préfère les chauve-souris puis qu’elles sont délicieuses. On est habitué de les consommer. J’aime ça puisque c’est encore frais. Nous en empêcher de force, je crois que c’est difficile ! », a déclaré un acheteur, avant de poursuivre :
 
« C’est ma nourriture de tous les jours. Je ne peux pas craindre la maladie, au moment où j’ai faim. Je les consomme depuis ma jeunesse jusqu’à cet âge ».


 
Cependant, d’autres personnes trouvées sur place estiment qu’il faut éviter la consommation de tels animaux vecteurs des maladies contagieuses.
 
« Je ne peux jamais les acheter, au moment où on informe qu’il y a une épidémie. Nous devons nous protéger. Il y a des nourritures qui causent des maladies. Si les médecins vous interdisent de toucher aux chauve-souris, il faut le respecter. Il y aura un moment où le danger sera écarté, ceux qui les consomment pourront alors les acheter », a affirmé un passant.
 
Pour les médecins, la manipulation de ces animaux morts dont l’origine est incertaine constitue un risque de contamination. Dr Robert Mulunda, chef du sous bureau de l’OMS dans l’ex-Province Orientale, appelle à la sensibilisation des personnes :
 
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La Tshopo n’est pas touchée par l’épidémie de la fièvre à virus Ebola. Mais, elle a été identifiée comme une province à risque, en raison de sa proximité avec la province de l’Equateur où la maladie a été déclarée. 

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