Dans un mémorandum adressé la semaine dernière au président de la République, les assistants de députés nationaux se lamentent de « la déshumanisation » de leurs conditions statutaires et salariales. Ils en appellent à l’intervention de Joseph Kabila, « entant que garant de la bonne marche des institutions de la République, pour une solution à leurs revendications », a indiqué dimanche 24 juin l’un d’eux à Radio Okapi sous couvert de l’anonymat.
« C’est depuis 2012 que nous sommes à l’Assemblée nationale comme assistants parlementaires des députés. Nous n’avons jamais été nommés comme l’exige l’article 96 du règlement intérieur [de l’Assemblée nationale]. Nous n’avons jamais un salaire. Nous touchons plutôt des primes au nom de nos députés respectifs », s’est plaint cet assistant parlementaire.
Le mandant de cinq ans de députés congolais, élus en en 2011, est largement dépassé. Ils devraient en principe être remplacés lors des législatives prévues le 23 décembre 2018.
« Nous risquons de finir sans indemnités et autres avantages reconnus au personnel politique ; mais aussi sans document attestant que nous avons presté plus de six ans comme assistants parlementaires, contrairement à nos collègues du Sénat », redoute la même source.
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Ces assistants parlementaires disent recourir au chef de l’Etat à cause de l’indifférence affichée par le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, malgré plusieurs correspondances qui lui ont été adressées.