La RDC perd chaque année au moins 15 milliards de dollars du fait de la corruption et de détournement des fonds publics, a réaffirmé Luzolo Bambi, le conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance, lutte contre la corruption et financement du terrorisme. Il s’exprimait mercredi le 20 juin à l’ouverture de la rencontre régionale Afrique de Transparency International qui se tient à Kinshasa jusqu’au 22 juin.
Intervenant lors de ces assises, Luzolo Bambi a déploré le paradoxe congolais en matière des finances.
« Il est un secret de polichinelle que d’affirmer que la corruption existe et qu’elle gangrène gravement les institutions. J’ai toujours engagé un débat sur le paradoxe congolais entre la taille de notre budget et le coulage des recettes. C’est-à-dire, nous avons un budget de 5 milliards de dollars et j’ai toujours affirmé haut que nous perdons chaque année au moins 15 milliards », a-t-il déclaré.
Autre paradoxe relevé par le professeur Luzolo Bambi, c’est la quasi inexistence de la jurisprudence en matière de la lutte contre la corruption.
« Lorsque vous sillonnez les 200 prisons à peu près que nous avons au pays, j’ai bien peur que vous ne trouviez 5 personnes condamnées pour corruption ou détournement des deniers publics sur les cinq mille détenus à peu près que nous avons. Donc, la quasi inexistence de sanctions en matière de corruption », a-t-il dit.
Pour sa part, la Ligue congolaise contre la corruption (LICOCO) dit s’engager dans la mobilisation sociale des citoyens à exiger des candidats aux élections d’inscrire la question de lutte contre la corruption comme priorité dans leurs programmes de campagne.