Le système fiscal de la RDC « tue l’entreprise locale et favorise la contrebande » (Albert Yuma)

Le système fiscal appliqué en RDC « tue l’entreprise locale, pousse à l’informel et favorise la contrebande », a déclaré le président de Fédération des entreprises du Congo (FEC), Albert Yuma, au cours d’une assemblée générale ordinaire du patronat congolais tenue jeudi 31 mai à Kinshasa.

« La contrebande du café congolais n’est plus un secret pour personne sur les rives du Lac Kivu, qui sépare le Rwanda de la République démocratique du Congo. L’Ouganda attire aussi le café congolais, les deux pays profitant de l’insécurité qui règne dans la région, mais aussi à cause des taxes qu’impose la RDC à l’exportation », a affirmé Albert Yuma.

Selon lui, le système fiscal congolais pousse à l’informel. « Peu de pays dans le monde pratiquent encore cette fiscalité d’une autre époque, selon des modalités indignes d’un pays qui a fait du développement économique son principal axe de développement », a déploré le président de la FEC.

Pour illustrer cette situation qui crispe le climat des affaires, Albert Yuma prend l’exemple d’un cas qu’il juge « aberrant » parmi tant d’autres :

« Un ministre prend l’initiative, par un simple arrêté ministériel, alors qu’en matière d’augmentation des droits, taxes et redevances il faut un arrêté interministériel, il a pris l’initiative d’augmenter de 360 % le droit de trafic des lignes maritimes [de la RDC], qui ne dispose d’aucun navire. Et tout cela pour faire tourner une structure qui devrait disparaitre ».      

Dans le même ordre d’idées, le président de la FEC a fustigé la proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale par un député, visant à octroyer au Fonds de promotion de l’industrie (FPI) les garanties et privilèges du trésor en matière de recouvrement.

 L’adoption de cette proposition de loi par le Parlement créerait, d’après Albert Yuma, un autre corps de contrôle qui constituerait une autre source de tracasseries pour les industriels. 

 

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