Plusieurs organisations de la société civile qui œuvrent dans la protection de l’environnement s’opposent au projet de la désaffectation d’une partie du Parc national des Virunga et du Parc national de la Salonga au profit des firmes internationales qui exploitent le pétrole.
Après avoir adressé le 9 mai dernier une lettre d’indignation au ministre des hydrocarbures, les dirigeants de ces organisations ont tenu jeudi une conférence de presse à Goma pour, précisent-ils, exprimer leur indignation face une décision qui aura un impact irréversible sur les aires protégées.
«Nous craignons que le gouvernement puisse faire le retour à la case du départ par rapport aux engagements internationaux. Nous pensons aussi que ce projet aura un impact sur les aires protégées et indirectement sur la survie des communautés locales qui, je rappelle, vivent à 90% des activités agricoles », relève Michael Batakunda, chargé de communication du consortium des organisations environnementales au Nord-Kivu.
Fin mars, le ministre avait demandé de constituer une commission interministérielle pour « le déclassement par décret d’une zone d’intérêt pétrolier du parc de Salonga » et « d’une zone d’intérêt pétrolier de 172.075 hectares (1.720,75 km2) soit 21,5% du parc des Virunga », avait révélé l’ONG Global Witness.