Le syndicat des ingénieurs agronomes du Congo en Ituri alerte l’opinion sur une crise alimentaire grave qui menace cette province. Ces techniciens l’ont dit dans une conférence de presse tenue vendredi 20 avril à Bunia. Ils justifient cela par la situation sécuritaire précaire dans les territoires d’Irumu et de Djugu qui portent un coup dur sur les activités agricoles.
Selon le rapport de ce syndicat, trois territoires sont plus menacés par la crise alimentaire. A Djugu, les récentes atrocités ont provoqué le déplacement de d’environ 300 mille personnes. Ce qui a paralysé les activités agricoles avec comme conséquence la hausse de prix de vivres dans plusieurs centres urbains.
« Les 10 kg de haricot qu’on achetait à 12 000 se vend au-delà de 15 000 même 20 000 ici à Bunia, alors que c’est une situation qu’on n’a jamais vécu quand tout était calme à Djugu », a indiqué Dhessa Lokana, président du syndicat.
Au sud du territoire d’Irumu, la population qui est en errance permanente suite à l’insécurité due à la présence des FRPI ne produit plus assez des vivres.
« A Irumu, les FRPI font que les populations quittent leurs milieux et ne peuvent plus pratiquer les activités champêtres comme dans le passé », a expliqué M. Dhessa.
En territoire d’Aru, poursuit Dhessa Lokana, les criquets apparus depuis 2016 ont envahi toutes les collectivités. En chefferie de Zaki, ces criquets ont détruit environ 8 000 hectares de champs.
Les agronomes au gouvernement central de sécuriser ces zones agricoles.
Le ministre provincial de l’agriculture, Dieudonné Ngajole indique que des efforts sont fournis avec les partenaires pour éviter une éventuelle crise alimentaire.