Le ministre de l’économie Joseph Kapika a décidé, ce lundi 26 mars, de surseoir à la décision unilatérale de revoir à la hausse le prix du pain à Kinshasa. Il a pris cette décision après une séance de travail avec les responsables des usines de panification. Il leur a, en outre, instruit de faire parvenir, dans un bref délai, leurs structures des prix au ministère de l’Economie.
« Nous avons tiré ensemble la conclusion suivante : ils [responsables des usines de panification] devront me faire parvenir leurs structures de prix. Chacun d’eux devra me justifier l’origine de ses importations en farine et sucre parce que ce sont des biens qui entrent en grande quantité par fraude. Il y a risque pour l’industrie locale qui peut disparaître, l’Etat perd ses ressources, tandis qu’on peut nous faire entrer au pays du sucre ou de la farine impropre. En attendant donc, j’ai décidé de surseoir à toutes les augmentations du prix de pain sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo », a affirmé le ministre de l’Économie.
Une hausse brusque
Le prix du pain a connu une hausse depuis ce lundi matin à Kinshasa. La baguette de l’usine de panification Pain victoire, communément appelée « Kanga journée » est passée de de 200 à 300 FC, le pain rectangle de 300 à 400 FC. Le pain au lait de cette même usine, passe de 1000 à 1200 FC.
Les vendeuses de pain affirment qu’elles ont été surprises ce matin aux différents points de livraison de Pain Victoire.
« Aujourd’hui un pain coûte 300 FC. Ils doivent aussi réajuster notre commission. Jamais le pain ne peut coûter 300 FC. Il doit demeurer à 200 FC, sinon ce sera intenable », affirme une vendeuse interrogée par Radio Okapi.
Difficile d’obtenir la version des responsables de Pain Victoire. Les responsables ne veulent pas répondre aux préoccupations de la presse. Mais selon certaines informations glanées par les reporters de Radio Okapi indiquent que la hausse du prix est due à la hausse du prix du sac de froment qui serait passe de 42 000 à 67 000 FC.
Par contre, à l’Usine de panification de Kinshasa (UPAK), les vendeuses vaquaient normalement à leurs occupations quotidiennes. Sur les étalages, les tarifs sont restés les mêmes qu’il y a un ou deux ans.