Bas-Uele: les activités de l’assemblée provinciale toujours suspendues

Le président de l’assemblée provinciale du Bas-Uele, Michel Giyo, s’est inquiété mardi 13 mars de la suspension prolongée des activités de cet organe délibérant par le ministère de l’Intérieur. Selon lui, la police, qui est déployée dans l’enceinte de cette institution, ne permet pas travailler ; alors qu’il faut déjà préparer  la rentrée parlementaire prévue le 30 mars.

«Aucun service au sein de l’organe délibérant ne fonctionne pour le moment. Tout est bloqué, tout  est bloqué ! Nous n’avons même pas accès à notre bureau là-bas. Si vous voulez accéder là-bas on vous tend le canon disant que si vous arrivez ici on va tirer sur vous», a déploré Michel Giyo.

Pourtant, d’ici le 30 mars, le bureau de l’assemblée provinciale devrait convoquer la session ordinaire prévue jusqu’au mois de juin.

«Maintenant, nous ne nous organisons même pas et le service administratif minimum ne fonctionne pas, toute une institution de l’Etat, c’est quelle démocratie que nous avons dans ce pays?», interroge M. Giyo.

Cette institution est fermée depuis deux semaines au motif de préserver l’ordre public. Mais, Michel Giyo conteste ces allégations.

«Nous déclarons qu’il y a des services spécialisés en la matière, la police, l’ANR et la DGM. Si nous avions troublé l’ordre public ils doivent témoigner, je les prends tous à témoin», se défend-t-il.

L’assemblée provinciale avait été fermée par le ministre de l’intérieur au moment où les députés provinciaux devaient recevoir le gouverneur du Bas-Uele. Ce dernier devait présenter ses moyens de défense par rapport à une motion de censure introduite contre lui par un député provincial.

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