Les jeunes des Mouvements citoyens COCORICO, «Il est temps» et «Biso Peuple» ont dénoncé mardi 27 février le meurtre de leur compagnon de lutte et co-marcheur Rossy Mukendi, lors de la marche pacifique organisée dimanche par le Comité laïc de coordination (CLC). Ils ont cependant affirmé leur détermination poursuivre la lutte « jusqu’à ce que soit instaurée la vraie alternance démocratique» en RDC.
Dans leur déclaration lue par Gloire Watshipa, coordonnateur du Mouvement citoyen COCORICO, les activistes de ces mouvements citoyens réclament des poursuites contre les auteurs de ce meurtre:
«Que l’Auditorat militaire supérieur se charge de cette affaire […] relevant de sa compétence. Car nous ne lâcherons pas jusqu’à ce que la justice soit faite étant donné que les auteurs sont connus. -Que notre camarade puisse recevoir les obsèques dignes d’un militant citoyen. »
Ils appellent les jeunes congolais et des mouvements citoyens à converger leurs forces pour revendiquer la justice. « Nous militerons avec détermination jusqu’à ce que soit instaurée la vraie alternance démocratique », martèlent ces jeunes.
Ils alertent par ailleurs l’opinion « sur la situation d’insécurité des membres de sa [Rossy Mukendi] famille, dont son frère, et de menaces à l’endroit des membres des mouvements citoyens témoins qui de ce fait vivent actuellement une situation de clandestinité, dans un climat de terreur suite aux diverses intimidations et menaces faites à leur endroit concernant cet assassinat.»
Rossy Mukendi Tshimanga, 36 ans, avait été visé par balle à bout pourtant par les forces de la police à la paroisse St Benoit de Lemba (Kinshasa), selon des témoins. Le jeune activiste s’apprêtait à fermer le portail de la paroisse lorsqu’il avait été atteint par balle à l’abdomen avant de succomber à ses blessures à l’hôpital peu après, précisent les mêmes sources. Mais, selon la police, Rossy Tshimanga était un « fauteur de troubles.»