Au terme d’un échange qu’il a eu lundi à Mbandaka avec les autorités militaires et administratives de l’Equateur à la suite de la répression meurtrière de la marche organisée par le Comité laïc de coordination (CLC), l’archevêque de Mbandaka-Bikoro et archevêque coadjuteur de Kinshasa Mgr. Fridolin Ambongo a appelé les autorités congolaises à ne plus verser le sang des Congolais qui réclament leur droit constitutionnel.
Quel était l’objet de votre rencontre avec les autorités provinciales ?
Ma conscience de pasteur avec tout le clergé de Mbandaka-Bikoro nous a poussés à aller échanger avec tous ceux que nous avons retenus comme les responsables de cette situation. Le gouverneur, et le général, commandant de la police.
Quelle a été leur réaction ?
Coté du gouvernorat, c’était pratiquement la désolation. Ils étaient désolés pour la perte en vie humaine.
Quel cri vous lancez à l’endroit de la communauté internationale ?
Premièrement, c’est à l’endroit des autorités du pays. Que ce qui s’est passé hier, ne se répète plus. Plus jamais le sang des fils et filles du Congo ne doit couler lorsque le peuple revendique ce qui est constitutionnel, le droit de marcher.
C’est aussi à l’endroit de la police, le général commandant de la police. Il demande pardon aux fidèles catholiques de la province, pour ce qui s’est passé hier. Vis-à-vis de la communauté internationale, je salue la MONUSCO qui a été présente hier de façon exceptionnelle dans tous les endroits où nos fidèles ont marché.
Propos recueillis par Dominique Wolombi.