Une messe sera célébrée vendredi à Kinshasa "à la mémoire des victimes de la marche pacifique du 21 janvier", a annoncé lundi le comité catholique à l'origine des marches pour réclamer l’application intégrale de l’accord du 31 décembre 2016.
"Soyons nombreux pour honorer nos martyrs. Soyons ensemble pour dire non à la persécution des chrétiens qui se déroule dans notre propre pays", indique un communiqué du comité laïc de coordination (CLC) envoyé à l'AFP.
Le CLC invite "la communauté nationale et internationale" pour cette messe en la cathédrale Notre-Dame du Congo à Kinshasa.
Au moins six personnes ont été tuées le 21 janvier dans la répression de marches organisées à l'appel du CLC pour demander la pleine application de l’accord politique signé fin decembre 2016 entre la Majorité et l’Opposition en vue de la cogestion du pouvoir jusqu’aux élections initialement prévues pour 2016 et reportées pour 2017 et finalement annoncées pour décembre 2018 par la Commission électorale de la RDC.
La répression de ces marches, interdites par les autorités, avaient suscité la réprobation des partenaires occidentaux de la RDC.
Le 12 janvier, une précédente messe, à la mémoire des victimes d'une précédente marche le 31 décembre, avait pris des allures de réunion politique de l'opposition, en présence des ambassadeurs ou représentants de plusieurs pays (Union européenne, Belgique, France, États-Unis...).
"Que les médiocres dégagent", avait lancé quelques jours auparavant l'archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo.
Le président congolais Joseph Kabila a critiqué ce qu'il considère comme une ingérence de l'Eglise dans la politique, au cours de sa conférence de presse du 26 janvier. "Rendons à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Quand on essaie de mélanger les deux, c’est dangereux. Le résultat est toujours négatif", a-t-il affirmé.
Avec l’AFP.