Les représentants de la société civile des territoires de Dungu et de Faradje (Haut-Uele) dénoncent ce qu’ils qualifient de mauvaise gestion des fonds alloués pour la gestion et la protection du Parc de la Garamba, cette aire protégée située à plus de six cents Kilomètres au Nord-Est de Kisangani.
Dans un rapport rendu public samedi, ces organisations accusent les gestionnaires de ce parc d’avoir mal géré les 20 millions d’Euros qui leur ont été accordés par le Onzième Fonds Européen pour le Développement (FAD) il y a trois ans, en vue d’améliorer la sécurité dans ce parc, un patrimoine mondial reconnu par l’UNESCO.
Ils estiment que rien n’a été fait depuis en termes de réalisation.
« On devrait construire des écoles, des centres de santé, des marchés, des routes, avec un aspect pour le développement économique de la population en soutenant des projets agro-pastoraux dans le cadre de ce financement. Nous nous rendons compte qu’aucun projet n’a été mis en place. La population devrait en principe bénéficier de différents projets pour leur développement. Mais on n’a rien vu » a déploré Jacques Wami, président de la Société civile de Dungu, faisant remarquer que ce projet financé pour cinq ans est dans sa troisième année.
Les gérants du parc de la Garamba ne sont pour l’instant pas joignables. Ils accompagnent une délégation de l’Union européenne venue justement enquêter sur ces allégations à Nagero, une zone non couverte par les sociétés de télécommunication opérantes en RDC.