La France a condamné lundi les violences policières qui ont fait six morts la veille lors de marches contre le maintien du président congolais Joseph Kabila au pouvoir et réitéré son appel au respect des droits de l'homme en RDC.
"La France condamne fermement les violences commises par les forces de sécurité lors des manifestations organisées le 21 janvier 2018 en République démocratique du Congo et déplore les pertes humaines", a déclaré un porte-parole du Quai d'Orsay dans un communiqué.
Elle appelle au "respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, à commencer par le droit de manifestation" et à un "usage proportionné de la force dans le cadre du maintien de l'ordre", a ajouté le ministère des Affaires étrangères.
Six personnes ont été tuées à Kinshasa, selon la mission de l'ONU en RDC, lors de la dispersion de marches interdites à l'appel d'un collectif catholique contre le maintien au pouvoir du président Kabila. Des observateurs des Nations unies ont aussi été menacés et molestés par les forces de sécurité.
"Nous appelons les autorités congolaises à faire toute la lumière sur ces violences (à l'encontre des observateurs de l'ONU), afin que les responsables en répondent devant la justice", a insisté le Quai d'Orsay.
Le deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila a pris fin le 20 décembre 2016 et les prochaines élections présidentielles ne sont prévues que le 23 décembre 2018.
La France a réitéré son appel à la "tenue effective des élections", conformément au calendrier électoral prévu, et s'est dite prête, "en étroite concertation avec ses partenaires africains, européens et internationaux, à appuyer le processus électoral en vue d’aboutir à une alternance pacifique et démocratique" à Kinshasa.
Avec AFP.