La question des prisonniers et exilés politiques devrait être résolue avant la tenue des élections, a plaidé samedi 13 janvier l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ). Lors d’une journée de solidarité avec les prisonniers politiques et exilés politiques organisé à Kinshasa, cette ONG estime que ceci permettrait de baisser la tension au pays et favoriser l’unité nationale.
«Nous sommes conscients que nous ne pouvons pas avoir des élections libres, démocratiques et ouvertes à tous avec plus de 380 Congolais en prison ou en exil à cause de l’exercice de leurs libertés publiques ou de leurs opinions», a indiqué le président de l’ACAJ, Georges Kapiamba.
Il a appelé les Congolais «à prendre conscience de cette exigence.»
«Les gens peuvent écrire aux membres du gouvernement ou au président de la République. Ils peuvent préparer les pétitions. Ceux qui ont la possibilité d’approcher les membres du gouvernement qu’ils le fassent pour que ces prisonniers politiques voient leurs situations être immédiatement résolues en termes de mesures de décrispation politique», a ajouté Georges Kapiamba.
Le président de l’ACAJ a estimé que c’est seulement dans la détente, la communion et la consolidation de l’unité nationale qu’on peut aller aux élections.
La journée de solidarité avec les prisonniers politiques et exilés politiques organisé à Kinshasa avait pour thème : «Ensemble pour la protection de tous par le Droit.»
Au cours de cette journée de sensibilisation, Mgr Gérard Mulumba, présent à la cérémonie a plaidé pour le rapatriement du corps d’Etienne Tshisekedi. Car selon lui, ceci pourra aussi décrisper la tension politique au pays et contribuer à la concorde nationale.
