Le directeur de la prison de Kananga accusé de monnayer la remise des cartes d’électeurs

Le directeur de la prison centrale de Kananga, César Kisimba, est accusé d’exiger de l’argent aux détenus qui se sont fait enrôler avant de leur remettre leur carte d’électeurs au moment de la libération. Une accusation qu’il nie, affirmant qu’il s’agit de «spéculations».

En décembre dernier, la commission électorale a organisé l’enrôlement des électeurs à la prison centrale de Kananga pour les détenus préventifs. Environ six cents détenus ont été inscrits sur les listes électorales.

Depuis, des proches de certains détenus affirment que des responsables de la prison exigent de l’argent avant de remettre les cartes d’électeurs aux pensionnaires au moment de leur libération.

Me Innocent Bakadi relate ainsi que son client à qui la liberté provisoire a été accordée il y a quelques jours a dû payer 2 000 francs congolais avant de recevoir sa carte d’électeur.

«Le directeur [de la prison exige] 5 000 francs. Mais après marchandage, il accepte de prendre 2000 francs pour que le prisonnier récupère sa carte d’électeur au moment de sa libération. Mon client est sorti vendredi. On lui a exigé [de payer cette somme]», explique l’avocat.

Le directeur de la prison centrale de Kananga rejette ces accusations.

César Kisimba affirme détenir toutes les cartes d’électeurs des détenus qui se sont enrôlés comme le prévoit le règlement de la prison. Mais il nie avoir exigé de l’argent pour rendre les cartes aux détenus libérés.

«Je peux vous donner les noms des personnes qui ont été libérés juste après leur enrôlement. Nous leur avons remis leurs cartes d’électeurs gratuitement. On ne peut jamais demander de l’argent», se défend le directeur de la prison.
 

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