Les militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) interpellés le 29 décembre dernier et détenus depuis à la prison de Kananga accusent le maire de la ville de séquestration, coups et blessures et tortures. Leur avocat a déposé une plainte au parquet général de Kananga.
Cette plainte dont Radio Okapi a réussi à se procurer une copie a été déposée le 5 janvier au parquet général.
L’avocat des militants de la LUCHA relate dans la plainte qu’après leur interpellation le 29 décembre, ses clients ont été conduits par la police à la mairie.
C’est là, assure Me Oscar Mukengeshayi, que le maire Muamba Kantu KaNjila aurait séparé deux militants du groupe et les aurait conduits dans son bureau où il les aurait séquestrés et administrés des coups.
Selon l’avocat, les deux militants, blessés, porteraient encore les traces des coups reçus sur leurs corps.
La plainte vise également le chef de poste principal de l’agence nationale de renseignements à Kananga.
Me Mukengeshayi souligne que c’est après les protestations de leurs camarades restés dans le véhicule de la police que les deux militants ont été sortis de leur séquestration.
Tous ces militants sont actuellement détenus à la prison centrale de Kananga. Leur procès doit débuter mardi 9 janvier. Ils sont accusés d’avoir désobéi à l’ordre de l’autorité. Ils manifestaient alors que les manifestations publiques sont interdites dans la ville depuis novembre dernier sur décision du maire.
Le maire de Kananga que Radio Okapi a interrogé nie avoir séquestré ou torturé les militants de la LUCHA.
Muamba Kantu Ka Njila dément les avoir gardés dans son bureau. Il affirme cependant que ces militants lui ont été présentés par le responsable de la police devant son bureau en présence de plusieurs personnes.
Vous pouvez écouter la réaction du maire de Kananga ici :
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