Le consensus qui sous-tendait l’accord de la Saint Sylvestre est rompu, estime Jacques Djoli, cadre du Mouvement de libération du Congo (MLC), qui appelle les parties prenantes à se retrouver pour donner la même interprétation de ce texte. Ce consensus n’annule pas la constitution du pays, répond Tryphon Kin Kiey Mulumba, cadre de la Majorité présidentielle (MP).
L’opposition affirme que cet accord n’a jamais été appliqué, alors que la majorité soutient le contraire. Or, «la force de l’accord […], c’est le consensus dans l’engagement, le consensus dans l’interprétation, le consensus dans la mise en œuvre. Mais, lorsque les acteurs agissent par embuscade ou de mauvaise foi, comme l’ont dit les Evêques, mais, l’accord n’est plus capable de gérer cette période conflictuelle », note M. Djoli.
Pour lui, les parties doivent se mettre autour d’une table non pas pour se partager encore le pouvoir, mais pour trouver un mécanisme susceptible de conduire le pays aux élections de manière sereine.
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«Consensus entre parties privées»
Ce consensus entre parties privées auquel fait allusion Jacques Djoli n’élague pas la constitution de la République, réagit Tryphon Kin Kiey Mulumba, membre du bureau politique de la MP.
«Il y a eu certes consensus entre parties privées. Mais, cet accord ne supprime en aucune façon la constitution en ce qui concerne le président de la République», a-t-il affirmé, évoquant l’article 70 de la constitution qui, selon lui, permet au chef d’Etat arrivé fin mandat de rester en fonction.
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