Des civils et soldats des FARDC comparaissent devant le tribunal militaire de Goma siégeant à Rutshuru-Centre notamment pour viol et assassinats. Lors de la deuxième audience foraine, la coordination de la société civile locale s’est réjouie de ce procès qui, selon elle, revêt un aspect dissuasif.
Une vingtaine de personnes, civiles et militaires, sont poursuivies pour viol, Kidnapping, meurtre et assassinats. Pour la coordination territoriale de la société civile, ces audiences sont pédagogiques et dissuasives. Elles constituent déjà, selon elle, un soulagement pour plusieurs dizaines des victimes.
«Ces gens qui sont à l’audience normalement, ça devrait donner de l’exemple à ceux qui sont dans la forêt. Si on punit officiellement ceux-ci et que les gens en sont témoins, ils vont se retirer de la forêt, parce qu’ils auront peur de la punition. Aussi ça encourage la population parce qu’elle va aussi dénoncer», a estimé Tchiza Ntamenya, de la coordination de la société civile de Rutshuru.
La société civile souhaite que ces audiences soient aussi organisées dans d’autres cités du territoire, où quelques présumés bandits mènent leurs entreprises criminelles en toute quiétude. C’est le cas de Nyamilima, Nyanzale et Ntamugenga.
Rutshuru reste confronté toujours aux problèmes d’insécurité récurrente, selon des sources locales, en dépit des opérations militaires en cours dans ce secteur. Cette insécurité est caractérisée par des cas de kidnapping, d’enlèvements, des viols, des meurtres et des assassinats.