La GECAMINES réagit trois semaines après la publication du rapport du Centre Carter l’accusant d’avoir dissimulé 750 millions USD sur la vente du cuivre. Dans un communiqué de presse publié jeudi 23 novembre, la société estime que l’ONG américaine a éludé les vraies questions et a ménagé les bonnes cibles.
La GECAMINES reproche ainsi au Centre Carter trois faiblesses fondamentales à travers son rapport : une exploitation opportunément approximative des chiffres et données, une description partielle et orientée du statut de l’entreprise et une vision idéologique du secteur minier en RDC.
S’agissant de l’exploitation opportunément approximative des chiffres et données, la GECAMINES regrette que le Centre Carter ait proféré des accusations aussi graves contre elle sur la foi d’estimations manifestement erronées. Pendant que le rapport s’acharne à démontrer que des revenus seraient incomplètement déclarés, la Gécamines soutient que l’intégralité des revenus perçus par elle est fidèlement retranscrite dans les comptes de la société.
Quant à la description partielle et orientée de son statut, la GECAMINES s’étonne que le rapport dénonce les privilèges exorbitants du droit commun qu’elle bénéficierait et ayant pour effet la distorsion de la concurrence entre les opérateurs, alors que la quasi-totalité de la production minière est aujourd’hui dévolue aux partenaires extérieurs. Ce qui fait que son impact est minime sur la concurrence entre les opérateurs.
La GECAMINES considère que la recommandation lui faite par le Centre Carter d’abandonner son statut de producteur pour celui de gestionnaire de portefeuille de participations minoritaires constitue une «vision idéologique. » Selon elle, une telle recommandation, formulée et mise en œuvre depuis près de 15 ans, a conduit tout simplement à l’appauvrissement de la RDC.