Le tribunal militaire de garnison de Kinshasa Gombe a ouvert vendredi 24 novembre le procès des présumés miliciens Kamuina Nsapu, auteurs de nombreuses attaques à Kinshasa. Parmi les prévenus figurent certains militants de l’UDPS.
Trente-six personnes extraites de la prison militaire de Ndolo et considérées comme anciens membres de la milice Kamuina Nsapu, comparaissent, selon le cas, en audience populaire foraine. Quinze chefs d’accusations sont portés contre eux, notamment association des malfaiteurs, mouvements insurrectionnels, meurtres, participations criminelles, détention d’armes de guerres, violences, assassinats, coups et blessures volontaires.
L’auditeur militaire charge certains d’entre eux d’attaques de la prison centrale de Makala le 17 mai, du meurtre de l’ancienne administratrice du marché central de Kinshasa, de l’évasion de l’amigo de Kalamu, des exactions et violences à Limete industriel et à l’Université de Kinshasa (UNIKIN).
Il leur est aussi reproché de vouloir instaurer le rituel de Kamuina Nsapu à Kinshasa, partant de l’espace du Kasaï dont ils se réclament tous originaires.
Le 28 juillet, la Police nationale congolaise (PNC) avait affirmé que les différentes attaques de Kinshasa étaient l’œuvre des criminels « recrutés à Kinshasa dans un réseau du mouvement insurrectionnel ayant servi sous le label de Kamuina Nsapu et instrumentalisés par certains politiciens ».
Le colonel Pierrot Mwanamputu, porte-parole de la police, avait affirmé que Tshimanga Ben Tshimanga était le cerveau-moteur de ces attaques, qui avaient endeuillé Kinshasa et avait participé à toutes les attaques et aurait poignardé mortellement l’administratrice du marché central de Kinshasa.
A en croire la même source, Tshimanga Ben Tshimanga serait même agent de protocole du secrétariat général de l’UDPS. Les personnes présentées par la PNC étaient identifiées comme recrutées parmi les motocyclistes communément appelés « Wewa », des militants de l’UDPS et des miliciens venus de Kananga.
De son côté, Félix Tshisekedi, cadre de l’UDPS et président du Rassemblement, avait rejeté l’allégation de la PNC identifiant les militants de l'UDPS parmi les présumés auteurs des attaques armées perpétrées dans la ville de Kinshasa depuis le 17 mai.