Le tribunal militaire de garnison de Bukavu a procédé mardi 7 novembre, lors du procès en flagrance ouvert lundi contre le responsable du service antifraude du Sud-Kivu Abbas Kayonga et ses complices, à la constitution et validation des parties en conflit.
Au cours de l’audience de mardi, les avocats de la défense, une dizaine, ont notamment exigé que le tribunal militaire soit jugé incompétent, au motif qu’il y a parmi les prévenus une vingtaine de civils, la plupart des agents de la cellule antifraude au Sud-Kivu.
De son côté, le tribunal a fait appel à un expert militaire pour décrire les armes trouvées au domicile du prévenu Kayonga dimanche.
Il s’agit, selon cet expert, des lance-roquettes, des PKM 7.65 mm, des roquettes, des fusils mitraillettes et des caisses de munitions dont des cartouches et des caisses de cartouches blanches pour les exercices militaires.
Au total, trente personnes dont l’ancien officier des forces armées de la RDC (FARDC) Abbas Kayonga, sont poursuivies par la justice militaire «pour manquements graves», en troublant l’ordre public dans la ville de Bukavu à l’aube du dimanche 5 novembre.
Les agents de l’ordre avaient été dépêchés au domicile de M. Kayonga qui venait d’être suspendu le 2 novembre par le gouverneur Claude Nyamugabo pour tracasseries. Des tirs avaient été entendus lors de cette opération, provoquant la panique dans la ville.