Les activités commerciales et administratives ont été paralysées mercredi 1er novembre dans la ville de Bukavu (Sud-Kivu), à cause d’une journée ville morte décrétée par des mouvements citoyens et autres organisations de la société civile. Ces structures réclament la tenue des élections cette année et la démission du président Kabila.
Toutes les activités vitales ont tourné au ralenti. De la commune d’Ibanda, depuis la frontière de Ruzizi 1 jusqu’à la place de l’indépendance en passant par Labotte, rien ne fonctionnait. Un dispositif important de policiers sans armes était visible au rond-point de la place de l’indépendance.
Les écoles tant publiques que privées n’ont pas ouvert leurs portes.
Toutes les stations-services se trouvant le long du Boulevard Lumumba étaient fermées ainsi que les banques. Pas de commerçants non plus au marché public de Nguba ; ceux du marché de Nyawera flânaient sans étaler les marchandises.
A peine quelques motocyclistes faisant le transport en commun circulaient. La plupart des véhicules des privés étaient garés.
Cette ville journée morte est intervenue après celle lancée par le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) lundi 30 octobre 2017.
Le bilan officiel des heurts qui ont opposé les manifestants aux policiers est de deux morts dont un policier lynché par les manifestants.