L’Observatoire congolais des droits humains (OCDH) déplore que plus de deux cents personnes arrêtées pour leur participation présumée à la milice Kamuina Nsapu ne soient toujours pas jugées. Selon le coordonnateur provincial de cette ONG, Me Hubert Ngulandjoko, ces personnes sont détenues à la prison de Kananga depuis de nombreux mois.
A l’en croire, certaines seraient détenues depuis aout 2016.
«L’OCDH estime nécessaire que ces personnes puissent comparaitre devant leurs juges pour déterminer les responsabilités. Ceux qui seront acquittés peuvent rentrer dans leurs milieux respectifs, se faire enrôler. Ça fait partie des droits civiques. Garder en prison [ces personnes] dans des conditions inadmissibles, cela n’enchante pas les uns et les autres», indique Me Hubert Ngulandjoko.
Le coordonnateur provincial de l’OCDH affirme que l’auditorat militaire a saisi les juges pour 18 dossiers. «Nous nous plaignons parce que 18 dossiers, c’est peu», s’empresse-t-il d’ajouter.
Des sources à l’auditorat militaire de Kananga font savoir qu’une cinquantaine de dossiers relatifs à ces détenus ont déjà été portés devant la justice.
D’après le bureau des droits de l’homme de la MONUSCO à Kananga, environ 270 présumes miliciens sont actuellement détenus à la prison de Kananga. Plus de la moitié d’entre eux attendent d’être jugés.
