«Ce que nous attendons aujourd’hui c’est d’avoir des dates réalistes pour la tenue des élections et non des dates politiques », a affirmé jeudi 12 octobre 17 Dieudonné Mwenze, communicateur de la Majorité présidentielle (MP). Il réagissait ainsi aux propos du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), selon lesquels il faudrait cinq cent quatre jours, après la fin de l’opération de révision du fichier électoral, pour organiser les élections en République démocratique du Congo.
M. Mwenze estime que le plus important est d’organiser de bonnes élections :
« Tout le monde est unanime qu’il faut avoir de bonnes élections. Ça doit être des élections qui doivent tenir compte de tous les impératifs nécessaires pour que réellement nous puissions avoir des élections à une date réaliste. Ce que nous attendons aujourd’hui c’est d’avoir des dates réalistes pour la tenue des élections et non des dates politiques comme nous les avons eues à la Cité de l’Union africaine et au Centre interdiocésain.»
La majorité présidentielle considère les propos de Corneille Nangaa comme une proposition qui tient compte des contraintes techniques. Dieudonné Mwenze rappelle que la constitution « en son article 211 confère le pouvoir organisateur des élections à la CENI ». Et l’accord du 31 décembre 2016 en son point 4.2 donne la possibilité à ce que la CENI, le gouvernement et le CNSA puissent unanimement faire une évaluation et dégager le temps nécessaire pour le parachèvement et l’organisation des élections, note-t-il.
« Ce qui se passe au niveau de la CENI, par le truchement de son président, nous devons comprendre qu’il s’agit d’une réflexion, d’une proposition, mais qui tient compte des contraintes techniques, puisqu’il y a une évaluation qui va se tenir d’un moment à l’autre. Mais ça ne peut pas empêcher que les trois institutions concernées par cette évaluation puissent, de manière unilatérale, faire des propositions à soumettre à cette évaluation », analyse Dieudonné Mwenze.
Corneille Nangaa avait déclaré mardi 10 octobre qu’il faudrait à la Commission électorale nationale indépendante cinq cent quatre jours, après la fin de l’opération de révision du fichier électoral, pour organiser les élections en RDC. Il avait fait cette estimation lors de sa rencontre avec les organisations de la société civile, dans le cadre de concertation en rapport avec l’évolution du processus électoral en RDC.