Deux jours après avoir repris le contrôle de Kipese au sud du territoire de Lubero (Nord-Kivu), les forces armées de la RDC (FARDC) sont accusés par les acteurs de la société civile locale de traquer des civils, qu’elles soupçonnent d’avoir collaboré avec les miliciens lorsqu’ils occupaient la localité.
Une dizaine des personnes, parmi lesquelles le pasteur d’une église locale, sont aux arrêts à la suite de ces opérations, ont rapporté jeudi 5 octobre des acteurs de la société civile locale. Ces sources parlent d’au moins deux civils tués dans ces opérations et soupçonnent l’armée d’avoir confisqué leurs dépouilles, au motif qu’ils sont des miliciens.
Le porte-parole des opérations Sokola 1 sud, le lieutenant Jules Ngongo, reconnait seulement que l’armée, sur base des renseignements qu’elle dispose, est en train d’arrêter des jeunes qui étaient de connivence avec les miliciens.
« Dès qu’il s’avère qu’ils ne sont pas coupables, l’armée va les libérer », a promis lieutenant Jules Ngongo.
Miliciens et militaires loyalistes se changent régulièrement de Kipese. Les FARDC l’ont repris mardi dernier, de mains des miliciens qui l’occupaient depuis quelques jours.
Pourtant, l’armée nationale avait repris le contrôle de ce village après y avoir délogé, samedi 15 juillet dernier, les présumés Maï-Maï du groupe Mazembe.